Le Projet

Le projet se concentre sur deux sites pilotes : la basse vallée de l’Otter, dans le Devon, en Angleterre, et la basse vallée de la Saâne, en Normandie, en France. La fonctionnalité écologique de ces deux zones côtières sont actuellement impactées par les modifications liées à l’activité humaine et leur valeur sociétale est menacée par le changement climatique. Ce projet est l’occasion de créer un modèle de gestion adaptée des zones estuariennes et côtières qui pourrait être utilisé pour d’autres projets et pour montrer que mettre en place des solutions aux problèmes rencontrés est également une opportunité d’amener de multiples bénéfices pour ces territoires et pour les populations qui y vivent. Ce projet vise à recréer une centaine d’hectares d’habitat intertidaux et de zones humides, d’améliorer les services écosystémiques et d’amener des bénéfices socio-économiques pour les deux sites.

Cette initiative est la première à démontrer à cette échelle les bénéfices d’une intervention côtière proactive sur deux sites, dans deux pays, entraînant une meilleure visibilité internationale. Utiliser cette visibilité permettra de diffuser le modèle transférable du projet PACCo à un large réseau de partenaires pour influer sur les décideurs politiques aux niveaux national et européen et promouvoir l’adaptation climatique à d’autres sites. Les solutions seront rassemblées en un outil multifonction dont pourront bénéficier près de 70 zones estuariennes. Les principaux bienfaits attendus incluent : réduction des dépenses liées au maintien des structures de défense contre la mer et les inondations ; augmentation des bénéfices socio-économiques liés à une augmentation du tourisme ; économies en termes de santé publique ; augmentation de la valeur naturelle suite à la restauration des habitats humides, avec une forte augmentation des services écosystémiques. 

Le remplacement des ouvrages de défense (environ 6km de long) sur les cours d’eau de la Saâne et de l’Otter, modifiés pour faire face au changement climatique, coûteraient au moins 20m€ de nos jours. Une petite réparation (10m) sur la vallée de l’Otter coûte 259k€ en 2018. Sur la durée du projet, l’augmentation du tourisme est estimée à 10%. Les économies liées à l’amélioration de la santé publique n’ont pas encore été estimées à une échelle locale, mais seront significatives, notamment pour les territoires avec des populations vieillissantes. L’amélioration des services écosystémiques sur les 50 prochaines années, incluant la séquestration de carbone, est estimée à 5,45m€.